"L'activité d'autopartage est définie par la mise en commun, au profit d'utilisateurs abonnés, d'une flotte de véhicules de transports terrestres à moteur. Chaque abonné peut accéder à un véhicule sans conducteur, pour le trajet de son choix et pour une durée limitée." (article 19 du projet de loi Grenelle 2)

29 janvier 2009

La Formule 1 est-elle durable ?

On apprenait hier que deux sénateurs du Rhône tentaient d'utiliser le pouvoir législatif afin d'accélérer la construction d'un stade - dont l'utilité reste à démontrer -, en permettant aux collectivités locales de financer, avec nos impôts, des infrastructures d'accès. Ces routes et tramways ne sont d'ailleurs pas tous prévus au plan de déplacements urbains (PDU) soumis à enquête publique. Il paraitrait que pour sortir de la crise, la France doit absolument organiser l'Euro 2016... au mépris des règles d'urbanisme.

Aujourd'hui, on apprend par l'association CarFree que deux sénateurs des Yvelines ont soumis un amendement visant à accélérer la construction d'un circuit de Formule 1 dans leur département. Il paraitrait que pour sortir de la crise, la France doit absolument accueillir un grand prix de Formule 1... quitte à passer outre la concertation locale.

L'occasion pour LVA de s'intéresser à cet usage si particulier de la voiture qu'est la Formule 1.
Cette activité autrefois passionnante (ah ! on est tous nostalgiques des duels Prost-Senna...) véhicule des valeurs qui ne sont pas (plus) les nôtres : la voiture-bolide, la voiture-objet, la voiture-signe de richesses,... On doit toutefois respecter ce sport et les vibrations qu'il engendre.

Mais à quoi bon aller construire un nouveau circuit de Formule 1 pour répondre aux caprices du Grand Maître de la discipline qui souhaite jouir de la renommée de notre capitale pour s'enrichir encore plus ? Dépenser des milliards, impacter notre environnement, pour quelles garanties ???
Et comment expliquer les investissements faramineux des constructeurs automobiles en F1 alors même que les licenciements pleuvent (encore 400 suppressions d'emplois pour Renault annoncées aujourd'hui même pour un site espagnol) ? Tout simplement en expliquant que la Formule 1 est un fabuleux accélérateur d'innovation qui profite aux modèles grand public. Mais biensur... On comprend mieux désormais le manque d'anticipation de nos constructueurs sur la crise économique et environnementale qui nous touche. S'il faut passer par là, à quand une F1 éléctrique ou à hydrogène ?

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