"L'activité d'autopartage est définie par la mise en commun, au profit d'utilisateurs abonnés, d'une flotte de véhicules de transports terrestres à moteur. Chaque abonné peut accéder à un véhicule sans conducteur, pour le trajet de son choix et pour une durée limitée." (article 19 du projet de loi Grenelle 2)

16 avril 2009

Vers une concentration des activités de mobilité ?

Il y a encore 2-3 ans, les nouveaux services à la mobilité (autopartage, covoiturage,...) n'intéressaient que leurs utilisateurs : peu de présence des collectivités, petits opérateurs (dont beaucoup d'associations), image bo-bo,...

Et puis il y a eu Vélov/Vélib, le Grenelle de l'environnement, Autolib, les sondages d'opinion... Et parler de mobilité durable c'est désormais être dans le coup ! En parallèle, les grands opérateurs de mobilité que sont les loueurs de voiture et les exploitants des transports collectifs, ont saisi le potentiel du marché qui s'ouvre devant eux et la complémentarité possible avec leur métier historique. Et les collectivités, par l'intermédiaire du Groupement des autorités responsables des transports (Gart) de réclamer l'intégration de toutes compétences liées à la mobilité urbaine au sein des intercommunalité (transports collectifs mais aussi voirie, vélos, stationnement, taxis, autopartage, covoiture,...) : les fameuses autorités organisatrice de la mobilité durable (AOMD).

Les lignes bougent donc...

La SNCF est en première avec l'annonce en octobre 2008 de l'achat de licenses de taxis parisiens pour mieux desservir ses gares. Mise en service en 2009. La SNCF va plus loin en investissant le marché de l'autopartage et du covoiturage :
- Elle s'associe à Avis et Vinci, gestionnaire du service d'autopartage parisien Okigo depuis 2007, et la RATP, en prévision de la réponse à l'appel à projet Autolib Paris (si celui-ci se concrétise....voir notre article critique sur le sujet). La Bluecar de Bolloré serait présentie pour être la voiture électrique proposée par le groupement.
- Elle rachète, en avril 2009, 20% du capital (1 millions d'euros) de l'entreprise Green Cove qui est l'un des leader du covoiturage en France avec le site http://www.123envoiture.com/

Parmi les loueurs de voitures, Hertz est le plus dynamique. Outre une forte baisse de ces tarifs de location, Herts s'est d'abord lancé dans l'autopartage avec sa nouvelle filiale Connect by Hertz. Il vient aussi de racheter la société Eileo, un des deux systèmes de gestion de l'autopartage en France (logiciels, traçabilité,...).

Enfin, les grands opérateurs de transports publics investissent le marché. Transdev, filiale de la Caisse des Dépots, a racheté fin 2008 Caisse Commune, 1ère société d'autopartage en France implantée à Paris et s'est positionné sur l'appel d'offre Autolib de la mairie de Parisface notamment à la RATP qui fait partie de son capital... Transdev intervient aussi localement à travers les SEM dont elle est actionnaire. Elle a lancé Marguerite, l'autopartage Nantais en avril. A Montpellier, elle expérimente la gestion globale de la mobilité (exploitant du réseau de transports urbains TAM, concessionnaire des parkings de la ville, service de location de vélo Vélomagg et autopartage avec Modulauto).
A Lille, Keolis, filiale de la SNCF, fait partie des actionnaires de la société coopérative Lilas Autopartage.
Enfin Veolia s'associera à Heuliez qui cherchera à sauver sa peau avec sa voiture électrique Friendly, en vue de l'appel à projets Autolib Paris.

2 commentaires:

Unknown a dit…

Enfin l'autopartage devient sérieux : heureusement qu'il existe des entreprises capitalistes et des grands services publics pour faire bouger le monde... ;-)

Yvon ROCHE, gérant et fondateur d'Autopartage Provence à Marseille depuis 7 ans, 40 voitures, 800 000 km annuels parcourus.

Anne-Claire a dit…

ça bouge, moi j'y crois. finis les vieux égoistes qui prennent leurs caisse pour aller chercher le pain ! le monde change et c'est pour notre avenir et ceux de nos enfants, en route !